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Le SNPHPU voudrait plus de praticiens en exercice au sein des Omedit

Article créé le
13/07/2017
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modifié le 03/09/2019

PARIS, 11 juillet 2017 (APMnews) 

 

Le Syndicat national des pharmaciens praticiens hospitaliers et pharmaciens hospitaliers universitaires (SNPHPU) voudrait voir plus de praticiens en exercice et expérimentés au sein des Observatoires du médicament, des dispositifs médicaux et de l'innovation thérapeutique (Omedit), dans une lettre ouverte adressée aux agences régionales de santé (ARS).

 

La création des contrats de bon usage (CBU) en 2005 s'est notamment accompagnée de la création des Omedit auprès des ARS. Ces observatoires comprenaient notamment des représentants des commissions du médicament et des dispositifs médicaux stériles (Comedims) des établissements de santé de la région ayant conclu un contrat de bon usage, rappelle le syndicat dans sa lettre ouverte adressée ce week-end aux directeurs d'ARS transmise à APMnews.

 

Cependant, majoritairement, ces observatoires dans leur composition "se sont coupés de la règle de droit aboutissant à la naissance de structures composées de professionnels de santé éloignés de l'exercice au sein des établissements de santé signataires", relève le SNPHPU.

"L'usage de la mise à disposition ou du détachement est devenu notamment la règle pour des praticiens coupés in fine de tout ou partie d'un exercice professionnel de terrain. Le détournement de la règle fondatrice s'est ainsi constitué", estime-t-il.

 

La réforme introduite à travers le décret du 20 avril 2017 fixant les modalités d'application du contrat d'amélioration de la qualité et de l'efficience des soins (Caqes) (cf dépêche du 24/04/2017 à 11:35) "n'a pas contredit la lettre et l'esprit de la réforme de 2005. Les observatoires 'nouveau régime' doivent en effet être constitués 'notamment des représentants des établissements de santé de la région, dont un établissement autorisé à pratiquer une activité d'hospitalisation à domicile'", pointe le syndicat de pharmaciens hospitaliers.

 

Or, le syndicat indique avoir constaté que cette règle paraît ignorée. "A ce jour, les Omedit 'ancien régime' ont été au mieux reconduits dans leur composition privant ainsi les établissements signataires des futurs contrats de toute représentation", poursuit le SNPHPU.

 

"Compte tenu des enjeux à venir du Caqes, il nous semble essentiel que les praticiens ayant des fonctions dans les Omedit ne soient pas éloignés de l'exercice au sein de leurs établissements. De plus, il nous semble important que le détachement de ces professionnels concerne des praticiens ayant une expertise avérée", a expliqué mardi à APMnews le Pr Pascal Le Corre, président du SNPHPU.

 

"Ces détachements sur des quotités de temps partiel pourraient être compensés par des personnels juniors (assistant spécialiste) qui pourraient remplacer ces seniors sur leurs différents sites. Ces postes partagés multi-sites seraient de plus en cohérence avec la mise en oeuvre des GHT [groupements hospitaliers de territoire] en favorisant le partage de pratiques entre établissements", a-t-il ajouté.

"Nous en appelons donc à votre autorité pour que la composition des Omedit soit revue en ce sens et que la représentation des établissements signataires des futurs contrats soit pleinement assurée", demande le SNPHPU dans sa lettre ouverte aux directeurs d'ARS.